Dans l’ordre d’apparition et de gauche à droite vous avez pu voir : Angela Merkel, bientôt partie pour briguer son cinquième mandat à la tête de l’Europe, Cyril Hanouna, libre penseur pas avare de ses fulgurances, Laurent Delahousse, chevalier blanc, Muriel Pénicaud, intégrité en marche, Anne Sophie Lapix, Mère Denis de l’interview. Le père Gattaz couve ses ouailles d’un œil pragmatique et bonasse et donne la dernière touche à son code du travail, Marine Lepen, au coin, sera re-convoquée au prochain scrutin, merci. Descendant de Zeus, des sondages, de l’acropole, des Caraïbes, bref de tout sauf de son piédestal, le phœnix de ces bois, autrement dit Manu Jupiter (les hommes d’affaires savent pourquoi) sauve chaque jour un peu plus le Monde (et le Figaro) malgré l’ingratitude crasse des fainéants. Au sol, François Fillon fait la feuille morte, Alexis Tsipras se remet à peine d’avoir vu Jules César en vrai et en bras de chemise. En Belgique, Charles Michel Moderato est le plus heureux des premiers et son compagnon de fortune, coach et mentor Didier Reynders n’est pas en reste même s’il se verrait bien en marche. À gauche, Nicolas Sarkozy admiratif aimerait savoir comment François Hollande a fait mais le sait-il lui même ?
Nicolas Hulot se donne jusqu’à 2042 pour sauver une feuille à moitié morte. Jean Jacques Bourdin de tout cela ne loupe rien, n’est pas dupe et nous le martelera. Benoit Hamon voudrait bien avoir un ami, Jean Luc Mélenchon s’apprête à faire régner tout seul la terreur sur le landernau, kif kif Raoul Edebouw. Edouard Philippe et son ministre de l’intérieur Gérard Collomb au faciès aquilin, jouent aux billes sous l’admiration non feinte de Théo Francken, l’ami des migrants, vivant conservatoire de l’esprit crypto-néandertalien. Elio Di Rupo raccompagne Laurette Onkelinx dans son départ précipité provoqué sans doute par la queue d’un ouragan qu’on aurait du voir venir, en regardant mieux voire Mayeur. . Agnès, fière comme Artaban lâche ses cigognes en guise de faire-part car il est né le Baby Macbeth. Arthur Rimbaud salue bien Bruxelles, Kim Jon Un et Donald Trump, nos fierszv improbables, se mesurent sous l’œil olympique de ce bon vieux Bahn Ki-moon qui a lui trouvé une porte de sortie (pour sa pomme). Et j’ai gardé Yvan Mayeur pour la fin : l’exemplaire, ex bourgmestre de Bruxelles, pas élu pour deux sous mais aux poches généreusement remplies par des aides aux plus démunis qui n’auraient -soyons honnête- de toute façon su qu’en faire (comme il le disait si bien : “place au jeûne”)