Ô temps, suspends ton vol et laisse résonner encore les gais drelins de Pâques en nos cœurs avides de gigôt s’il en reste mais avant tout de la joie ô combien nécessaire à la survie de l’espèce (youkaïdi, kaïdi, kaïda).

Et puis lève-toi, Ô soleil ! sur Avril et ses promesses, et chasse au loin les ombres de l’hiver afin que de branche en branche pousse l’inexorable printemps qui malgré les couleuvres à avaler trépigne en chacun de nos balcons (troulalaïton).

Quant à l’Odéon, c’est comme la Monnaie, tant qu’on les garde, on n’en fera pas des vaccinotrons.

Alors qu’Agnès s’initie depuis peu à la boxe, la compagnie a jugé bon de suivre fin mars une petite formation secouriste, histoire d’aller sereinement vers la fin du monde

Mais la santé a ses limites et il a fallu raccrocher provisoirement les gants pour plonger en résidence, du 29 mars au 10 avril au Westflüegel de Leipzig et y déployer le projet :

Il n’y a rien dans ma vie qui montre que je suis moche intérieurement D’Agnès Limbos, Christophe Sermet et Yannick Renier, avec Agnès et Yannick Renier, les lumières de Nicolas Thill et le son de Guillaume Istace.

Le tout sera suivi d’un workshop.

Au Theater Stadelhofen de Zurich, capitale banquaire s’il en est, se jouera Troubles les 22 et 23 avril.

Au Théâtre des Quartiers d’Ivry se tiendra un Focus Agnès Limbos et l’on pourra y voir Ressacs le 27, Petites Fables le 28,

Troubles le 29 et Baby Macbeth le 30 Avril.

Et une fois les beaux jours bien installés, c’est au Festival FIMFA (a Tarumba) de Lisbonne qu’on donnera Petites Fables, les 13, 14 et 15 mai.

Sur les berges propices du Lac de Neuchâtel viendra le temps de reprendre le fil de Il n’y a rien dans ma vie qui montre que je suis moche intérieurement, du 9 au 29 Aout

Enfin, aux portes de l’automne qui va si bien aux Ardennes se tiendra -Inch’ Allah- le Festival mondial des théâtres de marionnette et la création de Il n’y a rien dans ma vie qui montre que je suis moche intérieurement,  les 18 et 19 septembre.

Ce billet pascal est réalisé sur une carte blanche confiée à Antoine Blanquart dont vous pouvez visiter le petit vaste monde ici

Dans l’ordre d’apparition et de gauche à droite vous avez pu voir :
Dans le mail :  Au grand effroi de Roux de Bézieux et Bart De Smet, patrons des patrons de part et d’outre Quièvrain, une infime bestiole nous dinosaurise un peu. Sur les marches, Emmanuel Macron, huile essentielle s’étiole, en butte à la montée en puissance de la réalité face à ses rêves d’enfants, tout comme Alexander De Croo, premier ministre de tous les belges, qu’ils soient d’accord ou non.


Ci-dessus : Tel Icare, le grand Jair Bolsonaro fête l’heure d’été comme si rien n’avait plus d’importance, et en profite pour cramer la forêt. Le lion de Waterloo reste insensible aux discrètes commémorations de la Commune de Paris, c’est trop loin et sous un autre napoléon. En parlant de ça, sur la branche d’en face, quelques amateurs éclairés de printemps rétamés (Bachar el-Assad, Xi Jinping, Recep Tayyip Erdogan, Gerald Darmanin et Jules Ferry) se régalent dignement des gazouillis voisins (si vous trouvez une erreur c’est pas gentil pour lui). En contrebas, un modeste marchand de bonheur se retrouve au pilori pour avoir ouvert sa boutique alors que non, faut pas, c’est mal.

Ils sont venus, ils sont tous là : Laurent Ruquier, éleveur de grosses têtes, Didier Lavement (le xanthophobe préfet de Paris), Maggie de Block ex-ministre de la santé fédérale (pressentie à la culture, s’il en reste), Olivier Véran, assistant maternel consultingophile et Elio Di Rupo, montois du monde. Ils sont tous au chevet de dame Roselyne Bachelot, ministre (et comorbidité) de la culture, frappée de plein fouet par le truc à la mode qui l’a stoppé net dans ses efforts de dingue à dénouer la crise du secteur. Elle a donc bien droit à un peu de répit et en profite pour lire un bon livre. À sa droite Sardou Michel, preuve (encore) vivante que si la légion d’honneur n’est pas trop trop difficile à obtenir, c’est pas sans risque non plus. Agnès peaufine son uppercut avec un sparring partner trouvé pas cher sur le net (à l’effigie de Jeff Bezos, ce que l’on ne cautionne guère ici). Isabelle Jans et l’UPACT emportent le ministre Pierre Yves Dermagne vers et le secteur culturel belge vers dinespérés horizons.


Dans la folle féérie des particules fines enfin libérées franchissons le canal de Suez, de Panama ou de Charleroi pour aller à Leipzig où sur l’herbe toujours plus verte déjeunent Agnès, Christophe Sermet et Yannick Renier et dans son t-shirt GI-joe (pardon Guillaume) Nicolas Thill (qui a oublié d’aller au pain). Sophie Wilmès en profite pour débarquer en posant une question d’affaire courante à laquelle Georges-Louis Batman-Bouchez, très affecté, répond laconiquement. À l’ombre de la flamme olympique (Partie de la piscine à débordement de Fukushima) Michel Mathieu, intelligence artificielle donne une dernière retouche à notre future vie numérique (celle qui compte vraiment en somme) et son européen de frérot, Michel Charles n’est pas peu fier. Agnès et Greg Houben sont à Zurich, c’est bath’ Zurich (hélas annulé). Plus loin, Agnès plane sur l’ancienne manufacture des œillets (annulé hélas aussi) et ça nous mène droit (après un petit crochet du droit de Cassius Limbos sur une baudruche qui n’est pas qu’en sucre -Zuckerberg von Facebook) à Lisbonne car les frontières auront à la mi-mai fondu comme neige au soleil, on nous le garantit et c’est bath’ Lisbonne (et mort à air b’nb).


En parlant d’hébergement, souvenez-vous : en plein cœur de l’hiver, sur un lac gelé…  eh bien figurez-vous qu’on a retrouvé monsieur et madame Garigou ! À la ville ils s’appellent Stéphane Ravacley et Anouk van Gestel, et ils gravissent à leur façon la colline que l’Etat (encore lui) se refuse à voir et même à envisager (ce qui le rend susceptible) Vive eux donc ! et lui aussi, tiens ! Loin de ces altruistes tribulations un certain Paul Bismuth bronze sur le pont de la Paloma, tandis que son patron, Vincenzo Boloré, huile palmiste, homme d’exception culturelle, pratique la surpêche de cerveaux disponibles (ici sur paddle), l’appât n’est pas du regretté Bertrand Tavernier mais bien de l’indémouisable Zemmour mais passons. Ailleurs, les eaux neuchâteloises bercent pour un temps Agnès et Yannick Renier qui écument les longueurs et parfont le bientôt spectacle … Moche… (bonjour à l’équipe de diffusion). Angela Merkel nous salue, c’est gentil, et son enthousiasme à quitter le grand cirque est tout excusé, en plus elle a un bon livre ! Donald fait des siennes mais pour l’heure on n'en a cure car, non loin de là rôdent de lourdes méprises dont la parole de Greta Thunberg comme celle d’Amanda Gorman, entre autres, font les frais… fraicheur dont n’est pas Jean Sinistre Blanquer, Michel de l’éducation nationale. Sur sa branche déjà morte, le Senior Général Min Aung Hlaing fait fureur en Birmanie et semble échapper à la vague anti-asiatique actuelle. Racisme encore : le très consciencieux Bart de Wever se verrait bien au bout du tunnel. Agnès aiguise sa botte secrète sur le pauvre Darth Elon Vader Musk, ça détend. Patrick Juvet poursuit son enquête ad patres.


Là-haut, est-ce que la vue est belle ? En tout cas Jean-Pierre Bacri, Bertrand Tavernier et Annie Cordy respirent le bon air, quant à Olindo, il ne nous a pas vraiment quitté et on le prie d’embrasser Marie Kateline et Georges (et tant d’autres, mazette !) pour nous.  Enfin ô Charleville, de grâce ne suspends pas ton vol !


Tiens, il neige…